Comment nous sommes arrivés à LOUVERSEY…

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Comment nous sommes arrivés à LOUVERSEY…

Comment nous sommes arrivés à LOUVERSEY…

En cette fin de journée du mardi dix-sept septembre, un déferrage s’annonce, le gros a usé tous ses fers, le voyage nous avait amené pas loin de Conches-en-Ouche. Dans un pré au loin, nous apercevons un cheval de trait, qui dit gros, dit connaissance d’un maréchal dans les parages pouvant les ferrer ! Hé bien pas si sur !… La brave dame, à qui appartient le trait, nous renseigne un endroit avec une marre où nous pourrions nous installer. Peu de temps après, cette femme nous donne le numéro de son maréchal, sans pour autant nous avertir qu’elle s’était empressée de commander une ferrure pour le sien, sans doute de peur que je lui rafle une place ! J’appelle le fameux Laurent et d’un ton fort snob, il m’annonce qu’il ne peut rien pour moi avant le dix-sept octobre, j’ai eu beau lui expliquer que nous sommes en voyage et que nous n’avons pas de pâtures ni les moyens de les nourrir autrement, il n’entend rien… Pas grave, avec le gamin, nous descendons à Conches-en-Ouche pour une recharge de téléphone. Arrivés à la boutique, nous sommes obligés de patienter une bonne demi-heure car cet espace n’ouvre ses portes qu’à quatorze heures trente. Dans l’attente, nous entrons dans un petit troquet bien sympathique sis juste à coté, où mon fils et moi dégustons un café bien fort et bien chaud. Occupé de boire son demi de bière, un postier se tient à ma gauche, je le salue et lui demande si, par hasard au vu de son métier, il ne connaît pas un maréchal, et me répond que non ! Entre temps notre conversation se diversifie, nous bavardons de choses et d’autres, deux jeunes gars viennent nous aborder et se présentent : l’un s’appelle Manu et l’autre Ramed de son sobriquet. Ils me disent que, d’une oreille indiscrète, ils ont entendu que je cherchais l’introuvable… mais qu’ils avaient un ami, Karl, qui était maréchal ferrant, aussitôt dit aussitôt appeler et un rendez-vous fut pris pour la fin de journée au bord de la marre où nous étions en rade. Dix-sept heures précises, le jeune maréchal arrive au camp, visite directe dans le pré, quelques dizaines de mètres plus haut vers les bois. Nous décidons de nous rendre chez lui, dans une écurie de renom à Louversey, car il sera plus simple de percer les trous dans les fers, là, plutôt que dans la campagne. Nous redescendons à la maison qui roule afin de récupérer le fer que j’avais hotté quelques heures auparavant en vue de ne pas le perdre au milieu d’un haut herbage. Visite de la maison avec Karl, petite discussion qui dure un certain temps d’ailleurs, nous retournons près du gros pour lui reposer provisoirement le fer jusque demain. Dès le début de la tâche, un homme soyeusement habillé m’interpelle, d’un air très distingué et méprisant en même temps, il se présente comme le maire de la commune, je vais vers lui pour l’écouter un très bref moment, il est inintéressant car son discourt ne va que dans le sens : quand partez vous ? Rapidement, je l’ignore pour m’en retourner à la ferrure provisoire, dès celle-ci fut posée, je m’aperçois que Monsieur le maire nous avais quitté, je n’ai pas perdu grand-chose…

Ce mercredi dix-huit, départ pour six kilomètres vers Louversey city, arrivé une heure plus tard à l’écurie des forges, nous sommes accueillis par la patronne Annie, son fils Karl le maréchal et son amie Caroline en même temps, nous faisons connaissance de Sophy, une artiste, amie de la famille. En déshabillant les gros, quelle fut ma surprise et celle de la patronne de l’écurie, une légère plaie sous le harnais de la jeune, celle que j’avais déjà soignée et qui s’était bien refermée. Vraiment pas de chance une bactérie s’est collée sous la peau cicatrisée. Le boulot est à refaire, je dois couper le lambeau de chair nécrosée sous les conseils d’une professionnelle. Nous voila partit pour un mois de soins attentifs et de repos pour tout le monde. Entre temps Karl nous a fait du bon boulot sur les pieds de nos gros. Sur le mois que nous sommes resté à l’écurie, nous avons lié une amitié avec la famille et les quelques propriétaires que nous embrassons tous bien fort.

Bonne soirée Harald

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